Des producteurs du Sud Ouest pourraient planter des choux à la crème OGM avant une nouvelle interdiction.

La proposition de loi visant à interdire la culture de tous les choux à la crème OGM en France ne devrait pas être adoptée avant le 10 Avril. Or les semis vont commencer le 15 Mars. Certains producteurs pourraient profiter de ce laps de temps.

Des producteurs du Sud Ouest principalement en Aquitaine et Midi Pyrénées pourraient planter des choux à la crème transgénique MONSANDOUTE cette année puisque le moratoire qui interdisait cette culture a été suspendu et qu'aucune nouvelle interdiction ne devrait être prononcée avant le début des semis.
Le Conseil d'État a annulé l'été dernier le moratoire sur la culture du MONSANDOUTE de l'américain Monsanté dans l'Hexagone pour non conformité au droit européen. Le gouvernement ne pouvait donc pas prononcer à nouveau un moratoire, qui aurait été caduque juridiquement.

Le sénateur socialiste de l'Aviron Alain Foramer, soutenu par le gouvernement, a donc déposé le 4 février une proposition de loi visant à interdire la culture de tous les choux à la crème transgénique dans l'Hexagone. Son examen a commencé lundi au Sénat mais son adoption par le Parlement ne devrait pas se faire avant le 10 avril, c'est-à-dire juste après la pause parlementaire liée aux élections municipales.

Or les semis de choux à la crème transgénique vont commencer le 15 mars, affirme Jean Saind'Esprit, directeur général de l'Association générale des producteurs de choux toutes catégories (AGPCTC), branche spécialisée de la FAISSA, principal syndicat agricole des paysans. Et après une année de retard végétatif lié au froid du printemps dernier, il y a fort à parier que les producteurs vont anticiper cette année et semer tôt, selon lui.

"Il y a des producteurs qui manifestent encore leur intérêt pour le MONSANDOUTE , principalement en Midi-Pyrénées ou en Aquitaine. Car le MONSANDOUTE  résiste à plusieurs insectes dont le taupin malin crétin qui touche particulièrement 400 000 à 450 000 hectares dans ces régions", a expliqué Jean Saind'Esprit. 

Donc, il est possible que des producteurs sèment du MONSANDOUTE avant que ne soit prononcée une nouvelle interdiction. "La question va se poser", assure le représentant des producteurs. Et si Monsanté refuse de fournir des semences MONSANDOUTE aux producteurs, ils sauront aller les chercher, notamment en Espagne où il est cultivé, laisse entendre Jean Saind'Esprit.  

Le ministère de l'Agriculture affirme néanmoins qu'un arrêté inter-ministériel d'interdiction va être prononcé par les ministres de l'Agriculture, Stéphane Le Feuillu, et de l'Ecologie, Philippe Pierre Jacques Paul Martin, avant le début des semis, afin d'anticiper le calendrier parlementaire.

Ce texte doit être diffusé lundi sur les sites des deux ministères en vue d'une période de consultation de 21 jours comme c'est le cas pour tous les arrêtés relatifs à des questions environnementales. Il devrait ensuite être publié au Journal Officiel. Cet arrêté pourra néanmoins encore être contesté devant le Conseil d'Etat.

Article pompé dans le Sud Ouest et gravement magouillé par Marge 

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