Une scène qui n'est pas sans rappeler celle d'une BD d'un célèbre petit reporter belge.

Publié le 25/01/2013 à 06h00
Par Yannick Picard Sud Ouest

Yvon rêvait de sculpter un totem

Une scène qui n'est pas sans rappeler celle d'une BD d'un célèbre petit reporter belge. (Photo Y. P.)

Sept ans déjà qu'Yvon Bouteiller a remisé ses pinceaux de peintre décorateur au profit des ciseaux, gouges (ciseaux à bois) et maillet de sculpteur.

C'est en prenant sa retraite que ce Charronnais pur souche a réalisé une idée qui lui tenait à cœur depuis toujours : sculpter un totem ! Hormis son goût prononcé pour les métiers manuels, Yvon était totalement autodidacte en la matière.

Neuf mois de travail

Pour réaliser son rêve, il ne manquait que la matière première : un tronc en chêne de 5 mètres de haut et d'une soixantaine de centimètres de diamètre. C'est entre les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime, dans la forêt d'Aulnay, que ce Rodin du ciseau à bois a finalement trouvé son bonheur.

Et, fort de son fameux sésame, ce n'est pas à un, mais à deux totems qu'Yvon a donné naissance.

Mis à la verticale dans son hangar, haubané et ceint d'un échafaudage, Yvon s'en est alors donné à cœur joie pendant près de neuf mois. Une période de gestation qui fut tout sauf de la douleur !

C'est ainsi qu'en décembre 2009 son moaï (statue monumentale) de l'île de Pâques a pris place dans son jardin, rejoint quelques mois après par un tiki (tatouage) de Polynésie.

Le paradoxe est qu'Yvon n'est jamais allé dans ces contrées reculées. Malgré cela, ses deux totems sont sculptés à l'identique des originaux : mêmes caractéristiques et signes tribaux.

L'homme ne désire pas s'arrêter en si bon chemin. Comme le veut la tradition polynésienne, il souhaite donner une compagne à son tiki et rêve également de s'attaquer à la réalisation d'un totem indien.

Haut de 4 mètres, il en a déjà tracé l'esquisse. Reste à trouver la matière première ! Même s'il lui arrive de lorgner avec envie sur quelques belles billes de bois abandonnées au port de la Pallice, pour lui la difficulté est de trouver l'arbre duquel naîtra sa prochaine œuvre.

N'essayez pas de soudoyer Yvon dans le but d'acquérir un de ses bébés, il ne s'en séparera pas, quoique pour un aller-retour au pays des Vahinés...

Contact : 06 85 40 61 07.

Retour à l'accueil