A propos de FRANK ECHEGUT Frank Echégut plane toujours... Doux rêveur ou artiste accompli, qu’est-ce qu’on coche dans le formulaire ? Loin du star-system et des machines à générations spontanées d’artistes, Frank Echégut écrit des chansons. A quarante ans passés, faux dandy dégingandé et la gueule de l’emploi, Echégut étale les mots et les accords sur la déconfiture de notre temps, sur un ressenti et, peut-être, sur ses propres déboires. A 27 ans, espoir de la chanson française, il signait chez Phonogram puis WEA Music. Un flirt avec le top 50, des tournées en première partie des grands de la scène rock du moment, Joe Cocker, Bernard Lavilliers, UB40, Eddy Mitchell, etc. En 1991, son premier album, dont sera extrait « Bob plane », se trouve classé parmi les meilleurs albums de l’année en Belgique. « Mais personne n’est vraiment là pour vous aider », et il faudrait être aveugle pour ne pas voir que Frank Echégut est un sentimental. Ce qu’il tisse dans sa musique lui ressemble. « Je voulais écrire, prendre le temps d’écrire et de composer, mais aussi écouter les autres, me remplir de musique pour faire quelque chose de vrai ». Au supermarché du disque, Echégut a choisi de ne pas garnir trop vite les rayons. Pas très marketing le monsieur... « Tu ferais mieux de nous pondre un truc qui marche mon garçon » chantait Bashung à l’époque. Mais une chanson, c’est quoi au juste ? Certainement pas un consensus. Pour Echégut et ceux qui l’écoutent c’est d’abord une idée qui, avec la musique, monte comme une évidence. Quelques mots planent, les notes qui ’enroulent autour. Le morceau nait du texte et de la mélodie, dans une intime étreinte. Puis il y a le travail, dur, appliqué, celui du musicien d’expérience, pour trouver lui-même ses guitares, ses arrangements, sa cohérence. Comme le fait un peintre, des jours, des mois, des années, parfois, d’allers retours sur la toile. Une fabrique en somme, mais pas l’usine. Et dans l’atelier du chanteur, s’invitent d’autres artistes. Autour de sa musique et d’un don du spectacle où son humour et sa tendresse débordent à plein tube, Echégut sait fédérer les talents. Des musiciens, Phillipe Draï, Sébastien Cortella ou Benjamin Farrugia, des ingénieurs du son comme Steve Forward, des auteurs et des photographes mettent leur grain. Un nouvel album se construit.Et Frank Echégut d’avouer « il faut avoir confiance en soi.Mais pas trop… ». Elisabeth Leciak BIO 1989 « Notre âme » (Phonogram) 1991 « En dehors » (Warner/Polygram) 1992 « Bob plane » (Warner/Polygram) 1995 « Turbulette » (Arachnéé) 2005 « Damned » (Exiland) 2006 BO du film « Pour l’amour de Dieu » (Arte production) 2009 « Père et mère » |