EN DECEMBRE UNE VAGUE INOUIE DE MEURTRES EN SERIE DE CONIFERES
Hier dimanche, je suis allée acheter mon beau sapin roi des forêts en compagnie de mon nezpoux.
Cette année encore, mon budget festivités réduit m'a poussé à ne point trop dépenser dans le symbole de Noël roi de mon salon.
J'ai donc lamentablement payé un tueur à gages pour acquérir le cadavre tout froid d'un pauvre inconnu de sapin qui n'ayant pourtant rien demandé à personne s'est vu abattre en pleine jeunesse.
La vie est dégueulasse même avec les sapins.
Et moi comme une dinde de Noël, vas-y qu'jte dresse le pauvre assassiné sur un piédestal, vas-y qu'jte mets une boule par ci, un pendentif en verre par là, et une guirlande électrique nouvelle génération ici, et une étoile avec un faux diamant là en haut.
Quelle misère ! Je peux toujours le parer et l'habiller comme un roi, il n'en reste pas moins que ce jeune sapin parfumé de deux mètres (peut-être âgé de huit ou dix ans je ne sais pas), est bel et bien mort rien que pour mes yeux et ceux des miens qui partageront la vision du symbole avec moi le soir du réveillon de Noël.
Et tout ça pour faire joli, pour que ça évoque bien que nous sommes en train de fêter la nativité et non la toussaint, des fois qu'on se tromperait, bref tout ça pour finalement déshabiller à la hâte puis emballer sans ménagement en janvier le roi de la fête dans son linceul doré "le sac à sapin" (vulgaire sac poubelle) sac acheté au profit de handicap international, ce qui est normal pour y mettre un sapin qui n'a plus de pied, qui en a d'ailleurs perdu la tête, et qui finira aux ordures.
Bonjour le message, c'est du propre handicap international !
Je suis une salope, et vous qui achetez aussi de pauvres sapins morts vous êtes des salauds comme moi, c'est pas la peine de chercher une excuse y'en a pas.
J'aurai pu faire l'effort de mettre vingt cinq ou trente euros de plus dans l'achat d'un sapin vivant, pour lequel mon nezpoux aurait eu la joie de creuser un trou dans le sol gelé du jardin, afin que ce nouveau roi des forêts vienne accompagner ses trois autres prédécesseurs.
Je pense qu'en 2011 je devrais créer mon entreprise de location de sapins en pots.
Je m'explique : chaque année je vous loue un sapin de votre choix et je le récupère après les fêtes pour le retaper et le relouer l'année d'après.
Le must serait que vous puissiez relouer toujours le même sapin et le voir ainsi grandir comme un membre de votre famille.
Ainsi petit à petit la vague de meurtres en série des conifères chaque fin d'année disparaitrait à jamais.
Elle est pas bonne mon idée ?
Marge