CHER PRESIDENT NICOLAS SARKOZY DE LA REPUBLIQUE
Je t’écris pour te dire merci. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, et pour mon village Charron.
Je possède moi-même personnellement un QI plus que modeste fourni par deux neurones en court-circuit permanent, aussi c’est pourquoi je m’adresse très simplement à toi. Je suis sûre que tu me comprendras quand même.
Oui je m’adresse à toi Président parce que si tu es là où tu es c’est un tout petit peu parce qu'un certain matin au lever du jour quand mon esprit tout ensommeillé a commandé à ma main droite de voter j’ai donc voté à droite de la main droite. Voter à gauche de la main droite était trop compliqué pour moi je me serais emmêlée les pinceaux.
(Je demande à mes fidèles lecteurs d’oublier ce léger et insignifiant détail que je viens de révéler, je sais que je vais encore me faire lyncher par les gauchers).
Donc pour en revenir à la fin du début de ma lettre je t’ai fait la courte échelle pour t’aider à monter sur le trône. Depuis tu as fait beaucoup de foires dans beaucoup de pays et tu es même venu dans mon tout petit village comme la tempête Xynthia, enfin juste après, et tu as soufflé quelques mots qui ont tout balayé sur ton passage. Trop fort !
Je te remercie donc car grâce à toi mon village va changer de visage. Comme Valérie Damidot tu vas nous déblayer l’terrain nous maroufler les jardins nous décoller la moquette nous dégager la toiture nous refaire la déco des murs façon désert de Gobi.
Ah ça on va être dépaysé !
Des gens ici encore grâce à toi ont découvert le plaisir du nomadisme : un jour ici un jour là-bas,...partira partira pas…les jeux de hasard : des sous ? assez de sous ? Bref tu as mis du piment dans notre vie à tous, tu nous a mis du pain sur la planche que tu as ôté de notre bouche, et pour jouer tu nous poses même des questions à deux balles : Comment reconstruire Charron avec pas de terrain avec sans des gens qui sont tous partis ?
Ah oui ! tu diras merci de ma part aux chambres, pas celles à coucher mais celle des métiers et celle du commerce que quand on leur demande comment on continue à commercer sans clients nous répondent qu’on a qu’à s’accrocher pour tenir bon…
Z’ont pas dit à quoi s’accrocher je cherche encore, peut-être une bite d’amarrage ?
Tu as bien fait de venir on n’est pas près de t’oublier ici je te le garantis. Tu figureras à égale mémoire avec le raz de marée du siècle pas moins. Bon sur ce je pense que je ne vais pas te l’envoyer cette lettre parce que tu ne la liras pas avec tout le grand ménage que tu dois faire chez toi et ton mandat qui se termine bientôt…
Je ne te dis pas à la prochaine Président car je suis raisonnable !
Marge présidente de la raie qui pique.