A UN POIL PRES LA MORT
Voici une nouvelle fois ressuscité le refrain du prochain hiver, proclamé, bêtement affiché, incontournable :
" la fourrure c'est tendance".
A entendre les vendeurs pourtant bien informés pour la plupart des conditions horribles dans lesquelles l'animal est dépourvu de sa fourrure, les ignorantes poules fashionitas devraient donc se parer de poils en tout genre pour être au goût du jour.
Drôle de paradoxe en effet alors que la mode est à l'épilation totale voir définitive du corps féminin, et que de plus en plus d'hommes rejettent également la présence de poils superflus sur leur propre corps.
En quelque sorte, plus il y a moins de poils sur le corps humain, et plus l'envie de l'humain de se couvrir de poils d'animaux est forte.
Je suis de la génération qui a porté il y a longtemps et pendant peu de temps de la fourrure, puis qui a heureusement pris conscience de l'inutilité d'en porter.
Nous disposons de tissus très fins et très chauds et savons parfaitement imiter la fourrure, autant se parer de celle-ci.
Alors que notre consommation de viande ne fait que diminuer, alors que nous chassons de moins en moins, notre société semble garder une forte attirance pour le poil de la bête.
Perso je n'adhère plus depuis longtemps aux vraies fourrures.
Pas plus que je n'achète de couette fourrée aux plumes de volatiles plumés vivants dans d'horribles souffrances.
Je ne vis pas au Pôle Nord, ne mange pas de phoques, et me dis que massacrer des animaux pour me couvrir de leurs poils n'est pas indispensable à mon équilibre à mon épanouissement ni à ma survie.
Je préfère sans hésitation opter pour la vraie fausse fourrure
Marge déteste la cruauté et la bêtise humaines.